La corde de la sagesse de Omar Al Khayyam
Tous les hommes voudraient cheminer sur la route de la Connaissance. Cette route, les uns la cherchent, d'autres affirment qu'ils l'ont trouvée. Mais, un jour, une voix criera : " Il n'y a ni route ni sentier ! ".
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En lisant les « Rubâ’iyât », on découvre le spleen ou mal de vivre de ce poète et l’atmosphère spirituelle où il avait vécu ; son anti-conformisme y est manifeste. Il n’était ni un puritain ni un orthodoxe, encore moins un zélé soufi, mais plutôt un philosophe doublé d’un poète extrêmement sensible qui cherchait à savourer la volupté de l’amour et la beauté des belles filles de Ragès :
« O mon ami, verse ton vin ! Il emperle le front des belles
Celles de Ragès dont on dit que de plus belles, il n’en est pas ! »
Tel un disciple de Dionysos, ‘O. Khayyâm chantait la saveur du vin qui l’enivrait et le plongeait jusqu’à l’extase dans un autre monde aux saveurs délicates, délivré des liens de ce bas monde, jusqu’à l’anéantissement de l’esprit et des sens :
« Jusqu’à quand le répéterai-je : de mes vœux j’ai brisé les liens
Mieux vaut briser cent liens, cent vœux, plutôt que de briser sa cruche !
Il chantait constamment l’ivresse qui le menait à l’anéantissement de soi, là où la raison n’avait pas lieu d’être, cherchant la chute dans l’abîme du non-être, à la recherche du « hal » ou « extase », dans les vers suivants :
Dis aux sages, pour les amoureux, l’extase est le guide, et que
ce n’est pas la pensée qui montre le chemin »,
A la manière de Jalâl ad-Dîn Ar-Rûmî, Khayyâm criait son désarroi face à l’absurdité de l’existence ; son pessimisme se dégage de ce quatrain au réalisme saisissant :
« A quoi bon la chasse au bonheur ? La vie n’est qu’un instant qui passe
Chaque atome, dans le Soleil, n’est que la poussière d’un roi.
Fiche technique
- Edition
- Bachari
- Auteur
- Abou Hafs Abdeljalil